"En aucun cas, le politique ne saurait faire ingérence dans la  gouvernance des instances sportives", a déclaré la ministre des  Sports Roselyne Bachelot lors de son audition après la déroute  française lors de la Coupe du monde de football. La ministre a affirmé vouloir lever "tout malentendu", en réponse à la  nouvelle mise en garde du président de la Fifa Joseph Blatter.

"Autant je m'attache à préserver la Fédération de toute forme  d'ingérence, autant je resterai extrêmement attentive à ce qu'elle  respecte scrupuleusement ses statuts dans la période actuelle",  

a-t-elle expliqué avant d’insister en assurant que les statuts de la FFF ne changeraient pas et que les évolutions, si il doit en avoir, se feront par l’intermédiaire de personnes élus régulièrement.

 "Ce n'est pas la crise du football français. Celui-ci fonctionne  bien", a-t-elle toutefois tenu à souligner. "C'est la crise de  l'équipe de France", a-t-elle insisté.

En préambule de son intervention, Roselyne Bachelot a expliqué qu'"il  ne s'agit pas de contester la défaite sportive" mais "de remédier à  une situation qui (...) a fait de la France la risée du monde entier".  "Et cela, nous ne pouvons pas l'accepter", a-t-elle ajouté. La ministre s’est par ailleurs étonnée d’avoir fait la une de nombreux journaux internationaux suite au désormais célèbre jour de grève. 

Roselyne Bachelot a dressé un portrait au vitriol d’une sélection qu’elle a eu le loisir d’observer de près lors de son séjour à la pointe de l’Afrique. "J'ai vu  d'abord des joueurs qui fonctionnaient en autarcie, coupés de la Fédération et de leur équipe technique", "un sélectionneur en  difficulté qui n'avait plus d'autorité sur ses troupes" et "des  responsables dépassés et désorientés par le cours des événements".

Bref, rien de neuf au soleil avant la très attendue audition de Raymond Domenech aujourd’hui. Malheureusement, celle-ci se déroulera à huis-clos à la demande de l’ex-sélectionneur. Il semble pourtant le mieux placé pour donner les rasions de la débâcle.