A tous ceux qui doutaient si elle allait retrouver son niveau de jeu de l’Euro 2008, la Roja leur a envoyé un message sans ambigüité. Oui, l’Espagne sait toujours jouer. Une touche, deux touches, trois touches, grand maximum. Les redoublements de passes se multiplient, les une-deux s’accumulent. Tout le monde s’y met même l’arrière garde. Les Portugais, Cristiano Ronaldo en tête, n'y ont vu que du feu. A l'inverse, Villa, lui, a enflammé le Green Point Stadium du Cap.

Intenable. Insaisissable.

La nouvelle acquisition du Barça a mis au supplice Ricardo Costa tout au long de la rencontre. A tel point qu'on pourrait aussi lui imputer l'expulsion de l'ancien Lillois en fin de rencontre, après un joli revers sur Capdevila. Décalé sur la gauche, Villa avait déja inquiété deux fois Eduardo au bout de sept minutes. A chaque fois, le même schéma. Crochet droite et frappe dans la foulée. Mais Eduardo a fini par céder. A la 63e minute, Villa, à la limite du hors-jeu, profitait d'une déviation géniale de Xavi, pour perdre une nouvelle fois son duel avec le portier portugais qui repoussait la balle dans les pieds de... Villa ! Le néo-catalan libérait les siens avec l'aide de la barre transversale. 

Tout n'a pas été aussi simple pour trouver la faille. Encore moins pour préserver son but inviolé. Heureusement pour les Espagnols, Casillas est redevenu Casillas. Cristiano a pu le vérifier toute l'annér, sauf que là, il aurait bien aimé s'en passer. Les hommes de Queiroz n'ont pas non plus été irréprochables. A force de reculer, ils ont même fini par observer impuissant le concours de passe à dix organisé par Xavi après l'ouverture du score. 

Qui alors pour arrêter l'Espagne ?

Sa justesse, son jeu, sa volonté de  monopoliser le ballon sans jamais s'en débarasser, lui permettent aujourd'hui de retrouver les quarts de finale du Mondial, après ceux de 2002, perdus contre la Corée du Sud. L'adversaire s'appelle désormais le Paraguay. Pas forcément inquiétant pour Del Bosque et les siens, mais sait-on jamais. Les Espagnols n'ont encore jamais gouté les joies d'une demi-finale de Coupe du Monde...


Mickaël BUSSON.