Pas de surprise dans les compositions des deux équipes. Touché à la cheville, Gilberto Silva a tenu sa place dans l'entrejeu brésilien et Didier Drogba a mené l'attaque ivoirienne avec une attelle au bras droit. Le Brésil ne s’était jamais incliné face à une sélection africaine mais a encaissé son premier but par l’inévitable attaquant de Chelsea. Deux réalisations de Luis Fabiano et un but d’Elano ont pourtant douché les ambitions de la Côte d’Ivoire.

Le Sévillan ouvre le score dès la 25ème minute. Sous les yeux de Platini, Zidane ou Figo, l'ancien Rennais s'appuie sur Kaka aux abords de la surface côté droit, élimine Kolo Touré et marque d'un tir puissant du droit depuis un angle fermé. La balle se loge dans la lucarne droite de Barry Copa. Il s'agit du 26e but de Luis Fabiano en 40 sélections. Avantage logique pour une Seleçao réaliste. Si la possession a été plutôt brésilienne au cours de cette première période, les Eléphants ont su faire reculer les Auriverde en début de match.

A la reprise, le numéro 9 brésilien récidive. Le buteur du FC Séville, à l'entrée de la surface, élimine deux défenseurs grâce à deux coups du sombrero et marque d'une frappe sèche en pivot (50ème). Malheureusement le but est entaché par une main que n’avait pas vu l’arbitre français Stéphane Lannoy. Et ce n’est pas vraiment la journée du football français puisque notre représentant a expulsé Kaka, pour un prétendu coup de coude, alors que la simulation de Kader Keita semble flagrante à la vue des images. Avant cet événement, le Brésil avait triplé la marque par l’intermédiaire d’Elano. Bastos lance Kaka sur l'aile gauche qui élimine Demel avant d'offrir un caviar à ras de terre pour Elano au point de penalty. Sans contrôle, le milieu de terrain de la Seleçao marque d'un plat du pied gauche à bout portant (74ème). Drogba réduira bien la marque de la tête au point de pénalty.

Trop tard pour les Eléphants qui devront s’imposer face à la Corée du Nord pour espérer se qualifier. De son côté, le Brésil est en huitièmes de finale. Une confrontation face à l’Espagne (si la Roja finit second) fait déjà saliver les amateurs. Convaincant, le Brésil monte en puissance.