Organisée -comme annoncé- en 4-3-3 avec pour seule surprise Mandanda dans les buts, l’équipe de France, impressionnante athlétiquement, a donné satisfaction pour sa première rencontre de préparation. Dominateurs dans le jeu et portés par des velléités offensives que nous n’avions pas vu depuis longtemps, les partenaires du capitaine Evra ont réalisé une prestation encourageante après un stage de Tignes intense.

Et pourtant nous avons tremblé. Dans le groupe qualificatif du Mexique et tombée face à l’Uruguay en barrage, la formation costaricaine a confirmé sa bonne réputation en ouvrant le score dès la 10ème minute par Hernandez. Laissé libre par Abidal, le joueur de Melbourne arme du droit à 20 mètres et trompe Mandanda grâce à un petit rebond vicieux. Pas sûr que le gardien de l’OM ait comblé le retard qui le sépare d’Hugo Lloris sur cette action. Appuyant là où ça fait mal, les latino-américains nous ont offert la preuve que l’arrière garde tricolore est encore bien fragile. Leur excellent capitaine, Ruiz, oblige le portier marseillais à se détendre sur une belle tentative à l’entrée de la surface avant d’écraser un coup de tête sur la barre transversale tricolore. Il était pourtant seul, oublié par Gallas, lobé par le ballon 3 mètres devant lui.

Ribéry est en feu

Ce fut tout (trop ?) pour le Costa Rica. En grande forme tout au long de la partie, Ribéry a mis au supplice son défenseur du soir, particulièrement en seconde période. Le natif du Nord s’est bien entendu tout au long de la rencontre avec Evra et a provoqué l’égalisation française à la 22ème, son centre en retrait étant contré dans son but par le malheureux Sequeira. Dans ce nouveau système, le bordelais Yoann Gourcuff a semblé à son aise et s’est signalé par de nombreuses frappes au but. A la 48ème, le gardien du Costa Rica doit se déplier pour enlever de sa lucarne un missile qui ressemblait trait pour trait à son but inscrit face à la Roumanie en éliminatoires.

Que dire alors des entrées en jeu du néo international Mathieu Valbuena et du gunner Abou Diaby. Le second servant le premier à l’issue d’un petit festival technique pour donner l’avantage aux Bleus. Une copie conforme du but costaricain, la frappe croisée de « petit vélo » trouvant le petit filet. Nous jouions la 83ème minute et il était temps ! Du côté des satisfactions, l’ex lyonnais Govou a prouvé que l’on pouvait compter sur lui, Squillaci a fait une entrée convaincante à la place de Gallas et Alou Diarra qu’il pouvait être une alternative à Toulalan. Ce dernier a été décisif au cours de la première mi-temps en récupérant hargneusement le ballon sur l’égalisation française.

Henry acclamé mais terne

Impossible d’en dire autant de Nicolas Anelka et de Thierry Henry (acclamé par les supporters, ça change du Stade de France !) auteurs, chacun leur tour, d’une mi-temps quelconque dans l’axe de l’attaque. Leurs prestations respectives renforcent les craintes qui ont pu poindre à un moment du match sur l’inefficacité offensive de l’équipe de Raymond Domenech.

Mais nous ne ferons pas la fine bouche et nous attendons, avec impatience, une confirmation dimanche prochain face à la Tunisie. Cette rencontre au Maghreb devrait satisfaire Eric Besson, auteur aujourd’hui d’une étrange analyse de la liste des 23. En regrettant l’absence de nord-africain d’origine dans le groupe, le ministre de l’immigration a sans doute voulu réaffirmer son amour aux immigrés. Les expulsés (Benzema, Ben Arfa et Nasri) apprécieront. 



Samuel Auffray