Les dirigeants du football français et le gouvernement craignaient une nouvelle manifestation d'hostilité à l'encontre de l'hymne national, comme lors de la précédente sortie des Bleus à Saint-Denis face à la Tunisie (3-1) le mois dernier. La "Marseillaise" avait alors été copieusement sifflée et le président de la Fédération française, Jean-Pierre Escalettes, avait été convoqué en urgence à l'Elysée par le président de la République Nicolas Sarkozy.

Avant le match contre l'Uruguay, le secrétaire d'Etat aux Sport Bernard Laporte avait prévenu qu'il quitterait le stade en cas de nouveaux débordements pendant les hymnes.

Mercredi soir, le speaker du stade a plusieurs fois incité les spectateurs au fair play en leur rappelant qu'ils constituaient un "super public". Une fois les joueurs réunis sur la pelouse pour le coup d'envoi, les hymnes, qui n'ont pas été joués en direct mais diffusés très fort afin de couvrir les manifestations du public, ont pu retentir sans incident.


AP