« Il était temps que ça s'arrête ». Ce n'est pas nous qui le disons c'est le président de la Fédération Française de Football lui-même. On cherche encore s'il parlait du mondial 2010, du règne de Raymond Domenech ou de sa propre présidence mais cette citation magnifique résume parfaitement le sentiment qui domine. Terminé Ribéry, pleurant bien mieux qu'il ne fait jouer ses coéquipiers. Fini Evra, devenu en deux semaines, un général autoritaire bien meilleur qu'un latéral.

Raymond Domenech nous en a fait voir de toutes les couleurs en six ans. Mais l’ultime image, celle qui reste, comme une panenka ou un coup de boule pour Zidane, un pénalty dans l’angle pour Trezeguet, pour Raymond c’est un refus. Refus de serrer la main au sélectionneur sud-africain Carlos Alberto Parreira, champion du monde avec le Brésil 1994. C’est affligeant et ca ne redore pas une image déjà désastreuse. Un événement de plus qui s’ajoute à un mondial catastrophique. Sur le terrain comme en dehors, l’équipe de France a déçu. Par son animation offensive, sa détermination et son comportement puéril. 

Un entrainement séché à deux jours d’une rencontre, qui aurait pu s’avérer capitale, a fini de pourrir un groupe qui est apparu miné de l’intérieur. Avec le recul on se pose une question. Démarrée de la plus douteuse des manières par une main de Thierry Henry à Saint-Denis, la campagne de l’équipe de France a poursuivi sa route dans un mur qu’elle semble avoir dressé elle-même. Avec la presse dans un premier temps, avec le public très rapidement derrière. 

Abandonner leurs primes ne suffira certainement pour des joueurs dont les salaires apparaissent régulièrement dans la presse. D’autant plus que certains comme Evra ou Abidal on déjà annoncé avoir des révélations à faire. Le mauvais film français n’est pas prêt de s’arrêter et on risque d’en apprendre beaucoup au cours des jours à venir.

Terminons par souhaiter bien du courage à Laurent Blanc qui s’apprête à reprendre une affaire en ruines. Bien qu’avec un adjoint tel que Roselyne Bachelot, celle qui murmure à l’oreille des joueurs et les fait pleurer, tout pourrait bien se passer...


Samuel Auffray