Lors de leur premier match, les Espagnols avaient passé leur temps devant la surface de réparation suisse sans jamais trouver la solution. Une défaite, la seconde en 46 rencontres, qui avait jeté un grand froid dans la Roja. Mais contre le Honduras, Casillas et les siens n’ont pas cherché à changer de recette et bien leur en a pris (2-0).

Deux touches de balles, des redoublements de passes, des appels en profondeur, des points de fixation, bref, l’Espagne ne domine pas encore tout à fait son sujet, mais elle est restée cette équipe superbe à voir jouer. Tellement à l’aise le cuir dans les pieds qu’elle en tomberait presque dans la facilité. Comme face aux Helvètes, les joueurs de Del Bosque ont collectionné les occasions franches. Elles en auront conclu deux par David Villa (17e, 51e), dont un raid solitaire de grande classe.

Le futur pensionnaire du Barça s’est même permis de manquer un penalty que Jesus Navas, intenable, avait obtenu (62e). Un détail au vu de la physionomie de la rencontre ? Sans doute, mais au décompte final, cela pourrait peser sur la balance car l’Espagne, en cas de victoire face au Chili, pourrait se retrouver à égalité avec les Sud-Américains et des Suisses également si ceux-là venaient à bout du Honduras. Tous les trois à six points. Autrement dit, messieurs Hitzfeld, Del Bosque et Bielsa, à vos calculatrices, vos comptes d’apothicaires ne sont pas terminés.


Espagne – Honduras : 2-0

Arbitre : Yuichi Nishimura.

Buts : Villa (17e, 51e).

Avertissements : Turcios (8e), Izaguirre (38’).

Mickaël BUSSON