La Corée du Nord, pour sa seconde participation à une Coupe du monde (après un quart de finale en 1966), restait la grande inconnue du groupe G, appelé "groupe de la mort" dans lequel figure également le Portugal et la Côte d'Ivoire. Elle avait terminé deuxième de son groupe de qualifications, derrière l'autre Corée (du Sud) mais ses matches de préparation (4 défaites et 2 nuls) ne laissaient pas présager le meilleur.

Contre toute attente, le Brésil, grand favori pour la victoire finale, fut peu inspiré durant la première période. Les joueurs de Dunga se sont frottés à de valeureux coréens, combatifs mais heureusement assez faibles techniquement pour vraiment les inquiéter. Le danger brésilien venait essentiellement du côté droit, où évoluait l'indispensable Maicon, qui cherchait à percer une défense bien regroupée. La plupart des tentatives échouaient "dans les nuages" ou sur le pied de l'un des adversaires.

Dans le dernier quart d'heure, la Seleçao accélérait le jeu mais semblait destabilisée par ce bloc compact mis en place par la "Chollima". Pour ne rien arranger, kaka n'était toujours pas entré dans son match.

C'était donc la sensation à la pause où la Corée du Nord tennait tête au Brésil à l'Ellis Park Stadium de Johannesburg. Les deux équipes rentraient aux vestiaires sur un surprenant 0-0.

En seconde période, le Brésil semblait décidé à mettre davantage de rythme, et se voyait récompenser à la 55ème minute par un but de Maicon. Kaka, sur le côté droit, lancait parfaitement le latéral auriverde, qui trompait dans un angle impossible le gardien coréen Myong Guk RI.

Les Nord-Coréens payaient leur baisse de régime, comme le témoignait la sortie sur civière de Pak Chol Jin, victime de crampes.

Quelques instants plus tard, Elano, servit par une superbe passe de Robinho, enfoncait le clou d'une frappe croisée qui terminait au fond des filets.

Les hommes de Kim Jong Hun étaient à la peine physiquement mais d'un sursaut d'orgueil Yun Nam JI réduit le score à une minute de la fin du match. Un coup franc joué rapidement, après une faute de Ramires, puis une remise de la tête de Jong Tae sur Yun Nam Ji, qui ajustait sa frappe et trompait Julio Cesar du pied gauche. Un moment historique pour la Corée du Nord qui marquait contre le Brésil et se voyait récompenser pour sa combattivité.

Le Brésil devra quant à lui, montrer un autre visage devant la Côte d'Ivoire, son prochain adversaire dans ce groupe G.