"Les informations que nous avons reçues jusqu'ici ne nous laissent pas d'autres choix que de demander à la commission de discipline de la FIFA d'ouvrir une procédure contre le sélectionneur Diego Armando Maradona", a déclaré M. Blatter, en Egypte à l'occasion de la Coupe du monde des moins de 20 ans.

"En tant que président de la FIFA, c'est mon devoir et mon obligation d'en référer à la commission de discipline", a-t-il ajouté.

Après la victoire 1-0 de l'Argentine contre l'Uruguay, synonyme de qualification à l'arrachée pour le Mondial, Diego Maradona s'en était pris mercredi soir à ses détracteurs et aux journalistes avec des mots très crus. Ses propos ont déclenché la polémique en Argentine, où beaucoup doutent des capacités de l'ancien "Pibe de Oro" à diriger l'équipe nationale.

Pendant les éliminatoires, l'"Albiceleste" a notamment enchaîné une série inédite de trois défaites consécutives, dont une 6-1 face à la Bolivie, et une autre 3-1 à domicile face à l'ennemi de toujours, le Brésil.

Le président de la Fédération argentine de football, Julio Grondona, a défendu vendredi Diego Maradona, indiquant que sa fédération ne sanctionnerait pas le sélectionneur.

"Si ça avait été un autre sélectionneur ou un autre joueur, l'affaire n'aurait pas autant d'importance", a-t-il déclaré à l'Associated Press, estimant que l'affaire s'essouflerait d'elle-même. "Tout le monde sait que c'est quelqu'un qui a du tempérament, et il a déjà dit qu'il ne s'exprimerait plus comme ça".

Lors d'un entretien à la radio jeudi soir, Diego Maradona avait qualifié ses propos de la veille de "gros débordements après une semaine de critiques". "Si quelqu'un se sent blessé, je présenterais mes excuses s'il le souhaite. Si ce n'est pas le cas, je suis désolé", avait-il déclaré, ajoutant toutefois plus tard dans l'entretien: "je n'ai à m'excuser pour rien". AP