Solide et opportuniste, la sélection albiceleste, désormais entraînée par son ex-icône Diego Armando Maradona, a marqué dans les dernières minutes des deux périodes par Jonas Gutierrez (41e), puis sur un exploit du talentueux Lionel Messi (83e).

Souvent dominatrice, la formation tricolore a livré un match sérieux qui aurait mérité mieux.

"On a joué un vrai bon match et montré de la solidité, mais nous avons manqué un peu de réussite. Je pense que les joueurs ont emmagasiné de l'expérience en vue de ce qui est le plus important, c'est-à-dire la Coupe du monde", a expliqué le sélectionneur, Raymond Domenech. Ce dernier se servira de ce match pour préparer les deux rencontres de son équipe face à la Lituanie, en éliminatoires du Mondial 2010, le 28 mars à Kaunas et le 1er avril à Saint-Denis.

La France, qui jouait pour la 13e fois à Marseille où elle n'avait pas perdu depuis 1960, subissait dès le coup d'envoi, mais s'en sortait sans dommage. Dans cette période dominée par les visiteurs, ce sont même les Français qui s'offraient les deux seules occasions sur un frappe de Franck Ribéry, facilement captée par Juan Pablo Carrizo (8e), puis sur une volée du capitaine Thierry Henry qui passait au-dessus de la barre (12e).

Le pressing français, qui était monté progressivement en puissance, devenait efficace. Privé de ballons, Lionel Messi n'était pas dangereux. Le prodige du Barça avait quand même eu le temps de faire une belle frayeur aux Bleus qui avaient été sauvés par un retour de William Gallas alors que tout le monde, et Messi le premier, voyait la balle au fond des filets.

Bien lancé en profondeur, Nicolas Anelka avait l'opportunité de conclure le temps fort tricolore, mais perdait son duel avec le portier argentin (29e). Anelka puis Ribéry testaient à nouveau Carrizo, mais sans succès (31e et 33e).

L'orage passé, l'Argentine était opportuniste. Jonas Gutierrez décochait le premier tir cadré argentin sans danger pour Steve Mandanda (40e). Quelques secondes après, le même était à la réception d'un centre de Sergio Aguëro. Il éliminait Bakary Sagna avant de frapper dans un angle difficile. Le ballon, capricieux, rebondissait juste devant Mandanda qui était battu (41e).

La sélection tricolore continuait d'être bien en place en seconde période alors que le match devenait de plus en plus engagé. Les Bleus avaient souvent le ballon mais ne parvenaient pas à déstabiliser la défense argentine qui se regroupait bien. L'entrée de Karim Benzema à la place d'Anelka (65e) ne permettait pas d'accentuer la pression sur la cage argentine.

Celle de Carlos Tevez, côté argentin, faisait en revanche basculer les débats. A peine entré en jeu, l'attaquant de Manchester United partait en contre à toute vitesse. En pivotant sur lui-même, il transmettait à Messi. Servi à une bonne trentaine de mètres de la cage, le meilleur joueur du monde faisait alors son show dans la défense bleue, incapable de l'arrêter, et venait fusiller Mandanda de son pied gauche magique. Comme il y a deux ans, et son succès au Stade de France (1-0) l'Argentine marquait son passage en France par une victoire. AP