Comme un symbole de cette finale 2010, Johan Cruyff. Hollandais de génie devenu l’icône d’un Barça porté sur un jeu collectif tout en mouvement. Défait à ce stade de la compétition en 1974 et 1978, le célèbre numéro  14 avoue être partagé avant ce match. Il est vrai que son ombre plane sur cette rencontre. Les Oranje sont ses héritiers et pas moins de sept joueurs de la Roja jouent ou vont jouer à Barcelone. On attend du jeu, des buts, du spectacle mais attention les « onze » de Vicente Del Bosque et Ben Van Marjwick sont aussi de redoutables machines à gagner.

Bon alors c’est vrai le premier duel de cette rencontre c’est celui pour le titre de meilleur buteur de la compétition entre David Villa et Wesley Sneijder. Avec 5 unités chacun, celui qui prendra le dessus pourrait faire coup double en empochant le titre de meilleur joueur de la compétition. Voire mieux avec le Ballon d’Or Fifa / France Football puisque le batave sort d’une saison où il a réalisé le triplé Calcio, coupe d’Italie, Ligue des Champions avec son club de l’Inter de Milan. La couronne suprême serait un atout supplémentaire en sa faveur. Souvenez-vous ce bon vieux Fabio Cannavaro en 2006. 

Mais on peut trouver une multitude de duel dans cette partie. En premier lieu celui qui va opposer les deux sentinelles du milieu de terrain Mark Van Bommel et Xavi Alonso. Le premier est haï aux quatre coins de l’Europe sans que personne n’ose remettre en cause ses qualités de footballeur et de guerrier. Le second est, avec son compère Xavi, le métronome de la sélection espagnole. Sa justesse technique, son intelligence tactique et sa frappe de balle sont autant d’atouts dans une Roja qui recèle de talent.

Il est possible de dégager un avantage à l’Espagne d’un point de vue défensif. Les Oranje n’ont pas impressionné dans ce compartiment du jeu. A l’inverse la défense conduite par l’éternel Carles Puyol, auteur du but décisif en demi-finale, semble bien mieux organisée. Mais face au carré magique (Robben, Sneijder, Kuyt et Van Persie) il faudra certainement faire plus et compter sur un Iker Casillas au sommet de sa forme. Le madrilène, critiqué cette saison et en début de mondial, possède l’expérience suffisante pour aborder sereinement cette événement qui est la première finale mondiale de l’Espagne.

Finalement, ce sera une grande première demain soir. Pour la première coupe du monde disputée sur le sol africain, une nation va obtenir sa première étoile. L’Espagne peut réaliser le doublé en sens inverse de celui obtenu par la génération dorée du football français en 1998 et 2000. Mais reconnaissons qu’une victoire hollandaise, dans un pays longtemps colonisé par les Boers, serait un clin d’œil surprenant de l’Histoire.


Samuel Auffray


PS : Puisqu’il le faut... Pays-Bas 2 Espagne 1... Je prends le risque de me fâcher avec mon ami Paul le poulpe !