Des difficultés à entrer dans le match

En début de match comme à l’entame de la seconde période, les Bleus ont semblé en difficulté. Ces soucis, notamment défensifs, se sont traduits par l’ouverture du score de Jemaa dès la 6ème minute. L’aigle de Carthage aurait pu doubler la mise deux minutes plus tard si Ben Kalfallah, parti dans la profondeur suite à une intervention ratée d’Abidal, avait assuré sa transmission face à Lloris. A croire que les joueurs étaient encore sous le coup d’une entrée sur la pelouse fraternelle où Français et Tunisiens se sont mélangés.

A la reprise, le remplacement de Planus n’a pas stabilisé l’arrière garde tricolore puisque tour à tour le bordelais et Sagna ont été avertis pour des fautes grossières. Heureusement pour la dernière ligne, c’est William Gallas qui a égalisé de la tête à la 61ème minute juste avant d’être remplacé par le sévillan Squillacci. 

Offensivement à la peine

L’égalisation du défenseur d’Arsenal ne peut masquer les lacunes offensives de l’équipe de France. Rien qu’en première période, les Bleus ont frappé 14 fois au but. Mais Malouda (2ème), Gourcuff (18ème et 29ème), Govou (25ème et 32ème) ou Toulalan (33ème) n’ont jamais mis en difficulté le gardien tunisien. A la pointe de l’attaque Nicolas Anelka a paru désabusé et sans inspiration. Inquiétant dans la mesure où il apparaissait comme un titulaire en puissance.

En effet les Bleus ont débuté la rencontre dans la même configuration que face au Costa-Rica, à l’exception de Lloris dans les buts. Les entrées de Gignac, Henry ou Cissé n’ont pas franchement convaincu. Ribéry et Govou, titulaires sur les ailes, ont eu des difficultés à se mettre en valeur.

Une faible animation offensive

Alors bien sûr, à l’exception des débuts de période, les Bleus ont tenu le ballon. Ce dernier a bien circulé et les tricolores ont été présents à la récupération. Mais l’impression de retomber dans de vieux travers émerge. Nombre de transmissions se sont faites vers l’arrière et l’équipe de France a paru en panne d’imagination pour créer le décalage face à une défense tunisienne, certes de bon niveau, mais que l’on aurait aimé voir plus dérangée. 

Car si Malouda et Gourcuff sont auteurs d’une copie correcte, ils n’ont pas vraiment réussi à animer des offensives tricolores brouillonnes. A la fin de cette seconde rencontre de préparation, l’animation offensive est bien le grand chantier de Domenech et son staff.

La nouvelle entrée prometteuse de Diaby au milieu de terrain est un motif de satisfaction (il y a eu 7 changements côté français) tout comme la bonne santé du mollet de Gallas. Pour le reste, la situation est inquiétante pour les coéquipiers de Patrice Evra, confirmé dans son rôle de capitaine. La France prend des buts et peine à en inscrire. Cette information n’a pas du échapper au Mexique et à l’Uruguay.

Samuel Auffray