"On sait que ça ne sera pas évident. A nous d'emballer le match, les gens seront contents. Si on ne le fait pas, ils se poseront des questions", a déclaré mardi à Clairefontaine l'attaquant du FC Barcelone, meilleur buteur de tous les temps en équipe de France.

La France, qui l'a emporté 1-0 à Croke Park samedi lors du match aller, ne doit pas tomber dans le piège de vouloir gérer prudemment cet avantage.

"Il y a un match retour à gagner", martèle le sélectionneur Raymond Domenech. "L'objectif, c'est de jouer. On a une équipe qui a des qualités pour jouer. On repart comme si rien n'était fait. Rien n'est fait".

"On a gagné une bataille, mais il faut rester concentré", développe Henry. "Le plus dur reste à faire. Le plus dur est de terminer le travail. Essayons de ne pas rater la dernière marche."

La tendance est à la reconduction de l'équipe victorieuse à Dublin, selon Domenech, qui devra cependant modifier sa défense centrale en raison du forfait d'Eric Abidal, blessé.

"On avait stabilisé ce secteur depuis quelques matches, mais il ne sert à rien de se lamenter. Il faut faire avec les autres joueurs", a expliqué Domenech. Il n'a pas voulu dire qui sera aux côtés de Williams Gallas en charnière centrale, en raison du dernier entraînement mardi soir où des joueurs peuvent encore se blesser.

La vérité du terrain devrait sourire aux Bleus puisque Domenech a avoué ne pas se préoccuper des coups de pied au but qui pourraient départager les deux formations en cas d'égalité au score sur les deux rencontres.

"Je fais comme s'il n'y en avait pas", a souligné le sélectionneur.

Raymond Domenech et Thierry Henry ne veulent pas tomber dans le piège de la provocation. Le capitaine des Bleus a réfuté une possible prise de bec avec Domenech, relatée par la presse anglaise.

"C'est de bonne guerre (avant la rencontre)", a souligné Henry, ex-joueur d'Arsenal. "J'ai vécu huit ans en Angleterre, je sais comment ça se passe. C'est simplement dommage que ça (cette fausse information, selon lui) sorte chez nous (en France)".

Domenech est lui aussi monté au créneau pour défendre Lassana Diarra, accusé par des joueurs et l'entraîneur Giovanni Trapattoni d'avoir insulté ses adversaires et le peuple irlandais en fin de rencontre à Croke Park.

"C'est des ficelles. Ce qui compte, c'est ce qui va se passer sur le terrain. Sur le terrain, il n'y a pas de journalistes anglais (sic) qui relatent n'importe quoi, tout et son contraire, et qui accusent Lassana de propos qu'il n'a pas tenus", a dit le sélectionneur.

Sa recette pour la qualification pour l'Afrique du Sud mercredi au Stade de France face à l'Irlande ? "Il faut du sang froid, de la patience, de l'enthousiasme et de l'intelligence". avec AP