Courtisé à Glasgow comme la légende vivante du football qu'il est, le "Pibe de Oro" a affirmé vouloir refaire des Albiceleste les champions du monde. "Je ne sens aucune pression, quelle qu'elle soit. Si je n'avais pas accepté cette proposition, je serais un couard. J'ai besoin des Argentins, et les Argentins ont besoin de quelqu'un pour les guide, et maintenant, nous sommes ensemble sur le chemin", a-t-il déclaré.

"Le seul objectif que nous avons avec ce groupe de joueurs est d'arriver premier. Cela va être le but et l'objectif de l'Argentine", a ajouté l'auteur de la "Main de Dieu" qui offrit à l'Argentine la Coupe du monde 1986.

Agé de 48 ans, mais sans expérience en matière d'encadrement, Maradona, qui fait ses débuts mercredi lors d'un match amical contre l'Ecosse au Hampden Park, a pris l'exemple du Néerlandais Johan Cruyff, qui avait "montré en son temps à Barcelone que c'est possible".

Il n'est cependant pas entré dans les détails quand on lui a demandé ce qu'il comptait faire pour se démarquer de son prédécesseur, Alfio Basile, pour refaire de l'Argentine une équipe qui gagne. "Il faut changer beaucoup de choses", a-t-il lancé: "Ce que je veux obtenir, c'est que les joueurs soient heureux".

Et de laisser entendre cependant que Lionel Messi, le dernier à être surnommé le "nouveau Maradona", et dernier a porter le célèbre numéro dix, aurait un rôle crucial dans sa réinvention des Albiceleste. Et ce bien qu'il se soit mis d'accord avec Barcelone pour ne pas sélectionner son attaquant pour des rencontres amicales.

L'"effet Maradona" a en tous cas donné un sérieux coup de pouce au football écossais: facteur de curiosité aidant, les billets se vendaient bien mieux qu'à l'habitude, et l'on comptait sur 35.000 places occupées dans le stade, ce qui serait "fantastique" pour un match amical se jouant en milieu de semaine et en période de crise, selon le manager écossais George Burley.

Quant au capitaine Barry Ferguson, il expliquait que ses joueurs comptaient "tout faire pour l'impressionner". Même si "je ne crois pas qu'on le dérangera beaucoup", a-t-il reconnu.


AP