"Je ne travaille que pour l'équipe de France. Je ne vis que pour l'équipe de France. Le plus important aujourd'hui c'est que l'équipe fasse le meilleur résultat possible en Roumanie, car l'objectif c'est de se qualifier pour la Coupe du monde. Tout le reste n'est que péripéties", a lancé Domenech alors que fusaient les questions sur son avenir immédiat.

Domenech est apparu assez souriant voire détendu en dépit de coups d'oeil réguliers à sa montre qui trahissaient peut-être son envie d'être ailleurs. Fini, en tout cas l'arrogance et même l'agressivité manifestées lors du point presse ayant précédé la dernière sortie des Bleus face à la Serbie en septembre.

Avec un réel détachement où une vraie maîtrise de soi, Domenech est venu délivrer un message tranquille. "Le climat qui entoure ce match n'est pas une préoccupation. Ma préoccupation c'est comment vit l'équipe de France à l'intérieur et le match de la Roumanie suffit en lui-même pour m'apporter de la préoccupation", a-t-il dit.

D'ailleurs, à l'écouter, les Bleus vivent bien leur ermitage à Clairefontaine, parfois rompu cependant par quelques influences extérieures.

"La société est faite d'humains qui interfèrent par ondes, par contacts, par paroles", a dit le sélectionneur. "Personne n'est jamais neutre et on est influencé par ce qui se passe, on est traversé par des ondes positives ou négatives et chacun vit cela à sa manière. Maintenant, il faut fermer toutes ces ondes extérieures pour se concentrer sur un match, puis un autre, etc".

Il donne l'exemple à suivre en balayant d'un revers de main les interrogations pesant sur son futur, quel que soit le résultat du déplacement roumain. Songe-t-il, par exemple, à la démission en cas d'échec en Roumanie ?

"Le souci, c'est le match. Le reste ne me concerne pas", a-t-il répliqué.

Domenech, critiqué après l'élimination sans gloire des Bleus au premier tour de l'Euro 2008, a de nouveau reçu le renfort de son capitaine Patrick Vieira.

"J'ai toujours soutenu Raymond Domenech. Je le soutiens par principe", a déclaré le milieu de terrain tricolore. "A partir du moment où on l'a maintenu à son poste, joueurs comme dirigeants doivent le soutenir. Si on a l'a maintenu on doit le laisser travailler jusqu'au bout. Après chacun prendra ses responsabilités."


Avec AP